« Les pensées positives sont bonnes pour la santé »
Le Figaro
Le Figaro rend compte d’une étude qui vient de paraître dans Circulation, selon laquelle « la réduction de mortalité liée à un bon moral viendrait d'une activité physique accrue chez les gens heureux ». Damien Mascret explique ainsi que « les auteurs ont fait remplir en 2005 un questionnaire sur leur humeur à 607 patients qui transitaient à l'hôpital de Holbaek, au Danemark, en raison d'une maladie cardio-vasculaire ».
« Cinq ans plus tard, il y avait une réduction de la mortalité de 42% dans le groupe de ceux qui affichaient le meilleur moral au départ. En valeur absolue, on comptait 10% de décès dans ce groupe contre 16,5% dans l'autre », note le journaliste.
Damien Mascret précise ce qu’est « avoir bon moral : un cocktail de pensées positives telles que la joie, l'enthousiasme, le bonheur, la satisfaction et, plus largement, le fait de ressentir des émotions agréables », et s’interroge : « Avoir le moral donne-t-il envie de faire du sport ou bien est-ce l'activité physique qui améliore le moral ? ».
Les auteurs de ce travail précisent que « tirer des conclusions sur la direction de la relation est prématuré à ce stade, mais la conclusion la plus probable est que ça marche dans les deux sens ».
Le journaliste relève en outre que l’étude « n'est pas focalisée sur des critères subjectifs comme le bien-être ou les symptômes mais sur un critère indiscutable, la survie. Là aussi, les résultats semblent converger ». Damien Mascret cite ainsi les Prs Chida et Steptoe, spécialistes du groupe de psychobiologie de l'university College de Londres, qui ont écrit dans Psychosomatic Medicine : « Le bien-être psychologique a un effet favorable sur la survie des personnes malades comme sur celle des personnes en bonne santé ».
Le journaliste continue : « Avoir un bon moral prédispose à avoir un comportement lui aussi plus «positif» en terme de santé. Les études montrent que cette disposition d'esprit s'accompagne de comportements plus vertueux : un meilleur sommeil, moins de tabac et d'alcool et… plus d'activité physique. Néanmoins, l'effet bénéfique du moral persiste après que l'on a statistiquement «éliminé» l'impact de ces comportements ».