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Par son approche prospective, le projet vise avant tout à sauver des vies humaines PDF Imprimer Envoyer
Actualités
Écrit par M’Barek Tafsi
Le projet de loi relative aux constructions menaçant ruine et à l’organisation
des opérations de renouvellement urbain sous la loupe des députés
La Commission de l’intérieur, des collectivités territoriales, de l’habitat et de la politique de la ville à la Chambre des représentants a passé à la loupe lors de sa dernière réunion (8 Décembre) le «projet de loi N° 12-92 relative aux constructions menaçant ruine et à l’organisation des opérations de renouvellement urbain », à la lumière de la présentation faite à ce sujet par le ministre de l’habitat et de la politique de la ville, Mohamed Nabil Benabdellah.
Les discussions se sont focalisées sur 31 articles répartis en deux chapitres, sachant que le projet compte au total 53 articles.
Les débats ont porté essentiellement sur les dispositions générales du projet ainsi que sur le traitement du problème des constructions menaçant ruine et l’organisation de l’opération de renouvellement urbain, comme ils ont été l’occasion de mettre de revenir sur les objectifs de ce projet qui vise avant tout à parvenir à une approche prospective pour sauver des vies (avant que l’irréparable ne se produise) et des biens outre le traitement du phénomène de l’effondrement des constructions à l’intérieur des tissus anciens et à l’extérieur, tout en traitant les défaillances qu’illustre la détérioration du paysage urbain dans le but de préserver le patrimoine architectural des villes et valoriser les espaces urbains.
Le projet de loi en question se propose aussi d’améliorer la gouvernance et d’assurer davantage de convergence, de coopération et de complémentarité entre les intervenants, tout en définissant les attributions des uns et des autres, en simplifiant les procédures et en identifiant les prérogatives de tous les acteurs.
Plusieurs autres questions ont été débattues au cours de cette réunion dont des dispositions soulignant la nécessité de faire la distinction entre les interventions normales et urgentes dans les constructions menaçant ruine.
Dans sa présentation devant cette commission, le ministre de l’habitat et de la politique de la ville avait en effet souligné les objectifs de ce projet , précisant qu’il s’agit d’une nouvelle mouture qui intègre en un texte unique deux projets, un projet qui se propose de combler un vide juridique pour l’encadrement des actions de démolition des constructions menaçant ruine, d’hébergement des habitants concernés, de leur relogement temporaire ou de leur transfert en cas d’urgence et un projet concernant le renouvellement urbain.
Il est également question de mettre fin à la multiplicité des intervenants et à la dispersion des responsabilités ainsi qu’à la lenteur et à la complexité des procédures suivies pour l’instant en matière d’intervention, le but étant de développer la prévention et d’anticiper les mesures à prendre pour éviter le pire (effondrement provoquant souvent des dégâts matériels et humains).
Le texte en question prévoit en d’autres termes les moyens d’intervention juridique et technique requis pour faire face à ce problème qui s’amplifie de jour en jour, sachant que le pays compte pour le moment quelque 42.697 constructions menaçant ruine dont 42,5 pc se trouvent dans les Médinas où les bâtisses subissent la loi de l’usure et du vieillissement. Une autre partie se situe dans les quartiers d’habitat anarchique et illégal où la qualité des matériaux de construction laisse à désirer et les travaux sont souvent exécutés à la sauvette et dans la clandestinité.
Il est également temps de remplacer les dispositions juridiques et réglementaires, devenues caduques pour la réhabilitation des constructions anciennes dans les médinas, avait fait remarquer le ministre.
Le présent projet intervient donc dans un contexte marqué par la dégradation du paysage urbain à travers la prolifération du phénomène des constructions menaçant ruine, la multiplication des accidents d’effondrement des immeubles dans les tissus urbains anciens et nouveaux provoquant des dégâts humains et matériels, le délabrement du patrimoine architecturel historique, menacé plus que jamais de disparition, et la précarité des conditions de vie à l’intérieur de ces espaces historiques qui sont en train de perdre leur valeur historique, civilisationnelle et économique.
Pour faire face à la situation, le projet fixe notamment le rôle et la responsabilité de tous les intervenants et prévoit notamment la création d’une commission provinciale chargée de la délimitation des périmètres concernés par les constructions menaçant ruine et les opérations de renouvellement urbain et définit la composition de cette commission et les responsabilités.
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Le couronnement d’une série de chantiers de réforme PDF Imprimer Envoyer
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Écrit par M’Barek Tafsi
Premières Assises nationales du médicament et des produits de santé
C’est une première pour conforter les acquis réalisés du RAMED, de l’AME pour les étudiants et incessamment de l’AMI pour les indépendants outre la réduction des prix de 2000 médicaments et des dispositifs médicaux. Les premières Assises nationales du médicament et des produits de santé (Skhirat, 11 et 12 Décembre), placées sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, sont le couronnement d’une série de chantiers de réforme du système de santé et d’acquis accomplis par le gouvernement au profit de tous les citoyens pour assurer à tous le droit constitutionnel d’accès aux soins et aux médicaments pour conforter entre autres les progrès faits sur la voie de la mise en place de la Couverture médicale universelle de base à l’horizon de 2020 à travers la génération du RAMED (8,5 millions de Ramedistes marocains), la couverture médicale des étudiants (AME) et incessamment de l’assurance-maladie des indépendants(AMI), a affirmé vendredi le ministre de la santé, Pr El Houssaine Louardi.
Dans son discours d’ouverture de ces Assises, le ministre a d’emblée affirmé que sans médicaments et sans accès aux médicaments, il ne peut y avoir de santé, notant que le médicament est, au-delà d’être un produit de santé jouant un rôle clé dans l’aboutissement de l’acte médical et de la relation médecin-malade, il est une ressource stratégique pour tout système de santé, que ce soit dans les pays développés ou en voie de développement.
Il constitue une des concrétisationsles plus objectives du droit fondamental d’accès aux soins, et c’est l’un des principaux leviers du développement industriel et un puissant moyen de régulation de l’assurance maladie et des dépenses globales de santé.
Il constitue également une des principalesmotivations de la recherche et de l’innovation en santé, a-t-il dit, appelant les gouvernements qui accordent une priorité à la santé às’intéresser aux médicaments.
Les assises, aboutissement d’un processus ayant débouché sur l’élaboration, pour la première fois au Maroc, d’une Politique Pharmaceutique Nationale (PPN)
Selon le ministre, cet événement constitue l’aboutissement de tout un processus national de consultation et deconvergence des points de vue et des propositions d’actions ayant débouché sur l’élaboration, pour la première fois au Maroc, d’une Politique Pharmaceutique Nationale (PPN), qui a permis de cadrer la vision du ministère et d’engager un chantier de réforme d’envergure dans le secteur pharmaceutique.
Cet événement constitue également, de par la plateforme qu’il offre et le niveau de ses participants, le début d’un autre processus d’échange d’expériences et de coopération en matière de médicaments et produits de santé entre spécialistes et acteurs économiques et politiques afin de capitaliser sur les acquis et mieux orienter les stratégies et les actions, a-t-il ajouté.
C’est donc pour répondre à cet aboutissement et à cette ambition qui se profile, que ces premières Assises du Médicament et des Produits de Santé ont été pensées et planifiées, a-t-il expliqué.
Les chantiers lancés dans le secteur de la santé : nombreux et de qualité
Convaincu de la nécessité de développer une nouvelle vision impliquant des approches novatrices pour une meilleure gouvernance en santé, le Maroc s’est engagédans plusieurs chantiers de réforme du système de santé, pour être à même de répondre aux attentes des citoyens et garantir le droit d’accès aux soins, consacré par la nouvelle Constitution de 2011.
Ces chantiers de réforme ont concerné tout d’abord la mise en place de la Couverture Médicale de Base à travers la généralisation du Régime d’Assistance Médicale (RAMED), lancée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu L’Assiste le 13 mars 2012, puis à travers la Couverture Médicale de Base des étudiants (AME) récemment mise en place, et à travers le projet de l’Assurance Maladie des indépendants (AMI) déjà finalisé et qui sera incessamment soumis au Conseil du Gouvernement, a rappelé PR LOUARDI.
Avec cet engagement, le Maroc a pu assurer, déjà, une Couverture Médicale de Base à 62% de sa population, et il espère, avec la mise en œuvre de l’AMI, dépasser90% de population couverte à l’horizon 2020, afin d’atteindre la Couverture sanitaire Universelle comme l’ont recommandé l’Organisation Mondiale de la Santé en 2005 et les Nations Unies en 2012.
Les chantiers de réforme ont également concerné l’organisation de l’offre de soins, la promotion de l’investissement en santé et le développement du Partenariat Public-Privé, et ce à travers l’élaboration et la publication d’un arsenal juridique se composant de la loi et du Décret relatifs à la carte sanitaire, de la Loi 131-13 relative à l'exercice dela médecine et l’ouverture des capitaux aux non-médecins, et de la Loi 86-12 relative aux contrats de partenariat public-privé.
Lancement de 4 nouveaux CHU à Tanger, Agadir, Rabat et Laâyoune :
Dans le même cadre, le gouvernement s’est penché sur l’élargissement et l’encadrement de l’offre de soins par le lancement de 4 nouveaux CHU à Tanger, Agadir, Rabat et Laâyoune. Toute la chaine des urgences préhospitalière a été réorganisée et développée et le monde rural a été le centre de tout un programme de santé mobile et de mobilisation de ressources humaines.
Pour accompagner ces chantiers, le ministère de la Santé a également mis en place la réforme «LMD» Licence-Master-Doctorat au niveau des instituts relevant de son autorité et qui sont les ISPITS (instituts supérieurs des professions infirmières et des techniques sanitaires) et l’ENSP (l’école nationale de santé publique), ce qui lui a permis de rehausser le statut de ces établissements au rang d’instituts de l’enseignement supérieur ne relevant pas des universités, et renforcer le niveau et les effectifs de formation des professionnels de santé, gestionnaires et paramédicaux, a rappelé le ministre.
La baisse des prix des médicaments : inconcevable dans le passé
Dans son message royal adressé aux participants à la 2ème Conférence Nationale sur la Santé tenue à Marrakech du 1er au 3 juillet 2013, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’Assiste, a bien souligné l’importance que revêt l’accès aux Médicaments pour la population marocaine en exhortant le gouvernement à entreprendre les mesures nécessaires pour réviser leurs prix àtravers une mise à jour du cadre législatif y afférent. Il a aussi attiré l’attention sursa place privilégiée parmi les leviers macro-économiques de développement du secteur de la santé et du pays en général. Sa Majesté a bien voulu, à cette occasion, mettre en valeur le caractère «Recherche& Développement » lié à cette ressource stratégique en affirmant dans Son message ce qui suit :
«Il est également nécessaire… d’encourager la recherche et l’innovation dans les domaines de la médecine, de la pharmacologie et de l’industrie nationale du médicament». Fin de citation de Sa Majesté.
Et le ministre d’affirmer que la stratégie sectorielle 2012-2016 de son département traduit bien et fort cette volonté royale visant l’amélioration de l’accès des citoyens aux médicaments et à des soins de qualité.
Selon le ministre, le Maroc peut se réjouir aujourd’hui de disposer d’un arsenal juridique étoffé permettant de réguler et bien structurer le secteurpharmaceutique.
En effet, le ministère a publié en peu de temps un total de 20 textes législatifs et réglementaires spécifiques au médicament et à la pharmacie, dont 3 Lois, 4 Décrets et 13Arrêtés, a rappelé le ministre citant notamment parmi ces textes.
-La Loi 84.12 relative aux dispositifs médicaux ;
-La Loi 28.13 relative à la protection des personnes participant aux recherches biomédicales ;
-La Loi 92-12 portant règlement sur l’importation, le commerce, la détention et l’usage des substances vénéneuses ;
-Le Décret 2-13-852 relatif aux conditions et aux modalités de fixations des prix publics de vente des médicaments ;
-Le Décret 2.14.841 relatif à l’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) ;
-Le Décret 2.12.198 relatif à la bioéquivalence des médicaments génériques…
-L’arrêté 787.14 relatif à la révision des prix publics de vente des médicaments princeps, génériques et bio-similaires commercialisés au Maroc…
L’industrie pharmaceutique marocaine, fleuron de l’économie nationale
En plus de cet important arsenal juridique, le Maroc peut également se réjouir de son industrie pharmaceutique, véritable fleuron de l’économie et de la technologie nationale, a souligné le ministre de la santé, rappelant que le Maroc dispose de 45 unités industrielles de production qui couvrent actuellement plus de 65% des besoins du système de santé national, et dont 10% du volume global de production est orienté vers l’exportationnotamment vers les pays africains frères et amis, mais aussi vers les pays européens, scandinaves et vers les pays du Golfe.
Il compte aussi une cinquantaine de sociétés de Grossistes répartiteurs qui alimentent régulièrement un réseau de 10 000 pharmacies d’officine privées.
Quant au ministère de la santé, il dispose de sa propre centrale d’achat, qui est la division de l’approvisionnement, et qui ravitaille régulièrement les pharmacies régionales et provinciales selon un cycle d’approvisionnement bien rodé, privilégiant les principes d’efficience et la rationalisation de l’usage de cette denrée stratégique.
Le Maroc dispose également d’un Observatoire national des médicaments et des produits de Santé, qui est un véritable moniteur du secteur.
Le Maroc se dote de sa première politique pharmaceutique avec des objectifs précis:
Parmi les produits de ce chantier de réforme du secteur pharmaceutique figure la formulation d’une Politique Pharmaceutique Nationale dont l’élaborationa été faite en collaboration avec l’OMS selon une approche participative et consensuelle, a dit Pr Louardi.
Cette PPN a comme objectif général de contribuer à la réalisation effective du droit à la santé de toute la population marocaine comme stipulé par la nouvelle Constitution, en garantissant l’accès équitable et universel aux médicaments essentiels, d’une qualité irréprochable, à un prix abordable, et d’en assurer un usage rationnel.
Cette politique pharmaceutique nationale se fixe en effet 10 objectifsqui ont trait, entre autres, aux prix des médicamentset des produits de santé et à leur usage rationnel.
Ces 10 objectifs ont été déclinés en 35 engagements politiques que le ministère de la Santé s’efforce d’honorer dans la progressivité, et dont certains sont actuellement déjà concrétisés.
La réduction des prix des médicaments, une première au Maroc :
En effet, le Maroc a procédé, dernièrement, à la réduction des prix d’environ2.000 médicaments, avec des diminutions allant de 20 à 80%.
A ce sujet, la directrice générale de l’OMS, Mme. Margaret Chan a rendu hommage au Maroc, lors de la 67ème assemblée mondiale de la santé, pour sa politique du médicament en la qualifiant comme une excellente expérience à partager avec d'autres pays. Elle a aussi déclaré que notre approche pharmaceutique va de pair avec l'une des priorités de l’OMS, qui est de rendre le médicament accessible pour tout le monde, a jouté Louardi.
Il va de même pour le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, qui a lui aussi rendu hommage au Maroc, au cours de cette entrevue, pour sa politique performante du médicament, soulignant que le Royaume du Maroc est le pays "parmi les mieux indiqués pour jouer le rôle de GRANDE PHARMACIE en direction de tout le Continent Africain", puisque le Maroc a fait passer la prise en charge médicamenteuse de première ligne des patients vivant avec le VIH de 24.000 DH/ personne/ an à seulement 960 DH/personne/ an, ce qui constitue une baisse de 25 fois le cout initial.
La production et la commercialisation du médicament contre l’hépatite C
Mais l’une des dernières réalisations du Maroc, et non des moindres, restera sans aucun doute gravée dans la mémoire du Département et des citoyens comme une prouesse qui marquera longtemps le paysage pharmaceutique national et la scène épidémiologique des hépatites virales «C» au Maroc. Il s’agit de la toute récente fabrication locale du générique du «Sofosbuvir», qui a été mis jeudi 10 Décembre 2015sur le marché marocain au prix de 3000 DH la boite et donc 9000 DH la cure complète, au lieu de 800 000 DH pour la molécule originale. C’est là une baisse d’environ 89 fois le cout initial, et qui contribuera certainement à l’objectif du Maroc d’éradiquer l’hépatite «C» à l’horizon 2020, a commenté PR Louardi.
Des réalisations imminentes en matière de couverture sanitaire :
A côté de toutes ces réalisations, le ministère ambitionne, courant 2016, d’aller encore de l’avant sur des pistes plus prometteuses et structurantes du système de santé national, et plus particulièrement du secteur pharmaceutique marocain, a ajouté le ministre de la santé.
« Le lancement imminent de l’Assurance Maladie des Indépendants (AMI), dans les semaines à venir, nous incite en effet à y converger tous nos efforts, sectoriels et intersectoriels, pour réussir ce chantier national d’envergure qui élèvera le Maroc au rang des pays ayant transformé leurs systèmes de santé et ayant atteint la couverture universelle », a expliqué le ministre.
Vers la restructuration globale des instances ordinales pharmaceutiqueset la création d’une Agence Nationale du Médicament et des Produits de Santé
L’élargissement de la couverture médicale aura comme corollaire une demande accrue prévisible en médicaments et produits de santé de qualité afin de pouvoir honorer les nouveaux engagements, a orienté vers la priorisation de certaines actions et mesures spécifiques au secteur pharmaceutique, prévues par la PPN, a dit le ministre, qui a précisé que le département projette incessamment une restructuration globale des instances ordinalespharmaceutiques,nécessaire pour appuyer le Conseil national de l’Ordre des Pharmaciens par 12 nouveaux Conseils régionaux de l’Ordre des Pharmaciens, et ce en accompagnement de la Régionalisation avancée, en vigueur au Maroc.
Il est également prévu de procéder au renforcement du rôle de l’Observatoire national des Médicaments et des Produits de Santé, en mettant l’accent particulièrement sur la prévention des ruptures de stocks, de publier dans les semaines à venir un nouveau décret (déjà soumis au secrétariat général du gouvernement) relatif à la fixation des prix de plus de 1000 dispositifs médicaux des plus onéreux et les plus utilisés dans la prise en charge des usagers des établissements de santé et d’encourager la production pharmaceutique locale, à l’instar de la toute récente évolution en matière de traitement de l’hépatite « C », pour s’attaquer aux médicaments des ALD (Affections de longues durées) et ALC (Affections lourdes et couteuses). Dans cette perspective, 10 produits anticancéreux sont déjà sur la première liste de production, selon Louardi, qui a promis de plaider auprès du gouvernement et des secteurs concernés pour créer une « Agence Nationale du Médicament et des Produits de Santé» qui aura un véritable rôle de régulation et de normalisation du secteur.
Louardi réaffirme son engagement au profit du dialogue social :
Le ministre de la santé a en outre réaffirmé son engagement de développer davantage le dialogue social avec les professionnels de santé et tous les partenaires et parties prenantes, avec un accent particulier sur la relation privilégiée avec les syndicats du secteur pharmaceutique, quisont les véritables associés du ministère dans cette ambitieuse politique pharmaceutique nationale.
Louardi plaide pour promouvoir davantage la coopération Sud-Sud :
Profitant de la présence de nombre de ministres et de responsables africains du secteur de la santé, le ministre de la santé a insisté sur sa volonté d’aller de l’avant dans la promotion et le développement de la coopération « Sud-Sud » avec les secteurs pharmaceutiques des pays africains frères et amis, telle que voulue par Sa Majesté le Roi Mohammed VI,Que Dieu L’assiste.
Pour le ministre, l’organisation de cette manifestation revêt une importance toute particulière, eu égard aux nombreuses opportunités économiques qu’offre le Continent africain et la concurrence croissante que se livrent les puissances mondiales pour l’investissement en Afrique. En effet, ce jeune continent devient, ces dernières années, de plus en plus attractif en raison de la biodiversité de ses ressources naturelles,son grand potentiel humain,son immense capital immatériel, ainsi que ses courageuses réformes institutionnelles engagées, a-t-il dit, estimant que cela impose aux pays africains y compris le Maroc de déployer tous les efforts nécessaires afin de promouvoir et consolider l’élan de la coopération Sud-Sud.
A cet égard, et conscient de son enracinement historique en Afrique, le Royaume du Maroc a fait, durant les deux dernières décennies, de cette coopération Sud-Sud, une des priorités de sa politique étrangère.
Aujourd’hui, et comme par le passé, le Royaume du Maroc reste engagé, sous les Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi Mohamed VI, que Dieul’Assiste, à partager avec les pays africains frères et amis, son expérience et savoir-faire pour une coopération Sud-Sud dynamique et croissante portant sur tous les domaines avec un accent particulier sur celui de la santé et subséquemment sur le secteur pharmaceutique.
Dans Son discoursprononcé devant le 3éme Sommet du « Forum Inde-Afrique », Sa Majesté le Roi Mohamed VI, a bien voulu saisir l’occasion pour réitérer son appel à la consolidation de cette coopération :« La coopération Sud - Sud que Nous appelons de nos vœux n'est pas un simple slogan ou un luxe politique superfétatoire. C'est plutôt une nécessité impérieuse, imposée par l'acuité et l'ampleur des défis qui se posent à nos pays. De fait, il est impossible de compter sur les formes traditionnelles de coopération, qui sont désormais incapables de répondre aux besoins croissants de nos peuples…
Nous tenons également à ouvrir des perspectives plus larges devant la coopération entre les deux pays, notamment dans les domaines de l'agriculture, de l'industrie pharmaceutique, de la recherche scientifique et technologique et de la formation des cadres. Nous sommes également soucieux de mettre cette coopération au service des peuples africains… », disait Sa Majesté dans son discours.
Développement des ID du Maroc en Afrique :
Pr Louardi a ajouté l’on assiste effectivement au cours des deux dernières décennies àune montée graduelle des Investissements Directs du Maroc à l'Etranger, des opérateurs économiques marocains dans le continent ainsi qu'à l'évolution des échanges commerciaux avec les pays d’Afrique.Ces investissements portent sur plusieurs secteurs stratégiques pour le développement des pays africainsnotamment l’industrie pharmaceutique.
Les échanges commerciaux entre le Maroc et les pays de l'Afrique subsaharienne ont ainsi connu une évolution considérable. A cet effet, l'étude approfondie de la structure des exportations marocaines montre une tendance à leur diversification et la montée en puissance des produits à forte valeur ajoutée à l'instar des équipements industriels, du matériel de transport et agricole et des produits pharmaceutiques.
Un soutien technique remarquable est également apporté par le Royaume aux pays africains. Le Maroc a signé lors de la dernière visite royale en Afrique subsaharienne, plus de 80 accords et conventions portantnotamment sur la formation et la coopération technique.
L’engagement du Royaume en Afrique se veut exemplaire :
L’engagement du Royaume du Maroc avecles pays africains frères et amis,au développement de la coopération Sud-Sud, notamment en matière de santé, et plus particulièrement dans le domaine pharmaceutique, se veut exemplaire et plein de promesses, promesses d'une Afrique fière de son héritage et résolument orientée vers son future, une Afrique qui croit en elle-même, et donc qui est capable de transformer ses ressources naturelles sur place, afin d’accompagner son essor socio-économique, une Afrique dont le capital immatériel est parfaitement en phase avec sa richesse exubérante, grâce aux principes de la bonne gouvernance et aux plateformes de coopération et d’échanges d’expériences.
Louardi propose à ses pairs africains d’organiser tous les deux ans dans un pays africain ces Assises du médicament et des produits de la santé :
Après avoir émis l’espoir que cette réunion de hautniveaupuisse marquer une étape décisive dans la quête communede développer un partenariat mutuellement bénéfique, solide et durable,et de traduire cette vision partagée en actions concrètes et projets réalisables, à travers une coopération Sud-Sud renforcée dans le domaine pharmaceutique, Pr Louardi a appelé ses collègues,ministres de la santé des pays frères et amis présents, d’œuvrer pour perpétuer cette initiative marocaine et de l’ériger au rang de tradition faisant des Assises du Médicament et des Produits de Santé, un Rendez-vous qu’abritera chaque deux ans un des pays africains ayant mené des réformes partageables en la matière, dans un but de renforcer les liens et encourager les ambitions communes.
Cette rencontre de haut niveau s’est déroulée en présence du chef du gouvernement, AbdelilahBenkirane, de membres du gouvernement et de ministres de la santé issus de pays africains frères et amis, d’ambassadeurs, de parlementaires et de représentants du secteur de la santé.
Ont également assisté à la séance d’ouverture les représentants des professionnels, les présidents et directeurs des institutions nationales etinternationales,les représentants du système des Nations Unies et de la coopération internationale,les présidents des instances ordinales médicales et pharmaceutiquesnationales et régionales,les représentants des Syndicats des pharmaciens du Maroc, de l’Industrie Pharmaceutique et de nombreux experts.
Les travaux de ces assises se sont poursuivis samedi en séance plénière au cours de laquelle les débats ont porté sur une série de thématiques ayant trait à la politique pharmaceutique nationale, au rôle du parlement dans la mise en œuvre de cette politique, à l’industrie pharmaceutique marocaine, au remboursement des médicaments au tire de l’AMO, aux enjeux de la lutte contre la criminalité liée aux médicaments falsifiés, à recherche & développement dans le secteur, aux nouvelles missions du pharmacien et à la valorisation des ressources naturelles. Des recommandations devaient sanctionner cette rencontre scientifique de haut niveau.
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Le gouvernement a réduit les prix d’environ 2000 médicaments PDF Imprimer Envoyer
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Écrit par M’Barek Tafsi
- Lancement de 4 nouveaux CHU à Tanger, Agadir, Rabat et Laâyoune
- Le ministre de la Santé propose d’organiser des Assises africaines tous les deux ans
- Vibrant hommage du chef du gouvernement au Pr. Louardi
Le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, a rendu un vibrant hommage au ministre de la santé, le Professeur El Houssaine Louardi pour les réalisations accomplies depuis son arrivée à la tête du secteur de la santé, notamment la diminution des prix de plus de 2000 médicaments, des dispositifs médicaux et d’autres mesures prises dans d’autres domaines.
Intervenant lors de la séance d’ouverture vendredi des premières Assises nationales du médicament et des produits de santé (Skhirat, 11, 12 décembre), placées sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, le chef du gouvernement a chaleureusement félicité Pr Louardi pour son dynamisme et les initiatives innovantes et innovatrices qu’il propose depuis sa nomination à la tête du département de la santé, œuvrant inlassablement pour la libéralisation du secteur en vue de l’affranchir du misérabilisme qui l’handicape et des charlatans.
Ce faisant, Pr. Louardi n’a cessé d’intensifier les efforts et de multiplier les initiatives pour permettre à tous les Marocains d’accéder équitablement aux médicaments et aux soins de santé, et pour que ce droit cesse d’être réservé à une catégorie sociale, a expliqué Abdelilah Benkirane. Le chef du gouvernement a estimé que c’est en agissant de la sorte que l’on saura mettre fin aux agissements des charlatans et autres opportunistes qui exploitent l’ignorance et les malheurs des autres pour les arnaquer.
Abordant par ailleurs la coopération Sud-Sud, dont le développement est érigé par le Maroc en stratégie nationale et en priorité de sa politique étrangère, le chef du gouvernement a plaidé pour l’établissement de relations de partenariat entre le Royaume et les pays africains non pas, selon la doctrine commerçante de Win-Win prônée par les Américains, et imités en cela par un pays voisin aux slogans creux, mais pour renforcer les liens unissant les membres de la même famille africaine. Le Maroc est africain et l’a toujours été comme il le restera à l’avenir, a-t-il martelé. L’enracinement historique du peuple marocain dans son environnement africain fait qu’il entretient depuis toujours des liens de consanguinité avec les autres Africains, a-t-il expliqué.
Il est vrai que l’on prie en direction de l’Est et que l’on accomplit le pèlerinage à la Mecque comme tous les musulmans africains, mais le Maroc entretient depuis toujours des liens de consanguinité avec les peuples africains, a rappelé le chef du gouvernement. Ce dernier a appelé les producteurs de médicaments et les entreprises marocaines désireuses de s’implanter en Afrique d’agir dans le continent en ayant à l’esprit une relation de fraternité et non de commerce.
Et comme Il l’a si bien exprimé dans son discours prononcé dernièrement devant le 3e Sommet du Forum Inde-Afrique, SM le Roi avait souligné que le développement de la coopération Sud-Sud est «une nécessité impérieuse, imposée par l’acuité et l’ampleur des défis qui se posent à nos pays. De fait, il est impossible de compter sur les formes traditionnelles de coopération qui sont désormais incapables de répondre aux besoins croissants de nos peuples… ».
A l’issue de ces allocutions d’ouverture, il a été procédé à la signature d’un ensemble de conventions entre le Maroc et nombre de pays africains et d’une convention-cadre de partenariat entre le ministère de la santé et le ministère de l’industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique.
Ces conventions ont été signées entre le Maroc d’une part et le Gabon, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, la Guinée Conakry, le Congo-Brazzaville et le Tchad d’autre part.
Les différentes parties ont ensuite apposé leurs signatures sur la déclaration de Skhirat. Elles l’ont ainsi adoptée, s’engageant à travailler ensemble pour développer leur coopération dans le domaine pharmaceutique, de production des médicaments et de lutte contre la contrefaçon dans le cadre d’un réseau africain des autorités de régulation et de contrôle des produits pharmaceutiques. La déclaration appelle aussi à davantage de vigilance, d’inspection et de lutte contre la contrefaçon et le commerce illicite des médicaments périmés, tout en œuvrant pour une plus grande ouverture des marchés africains.
Au Maroc, l’industrie pharmaceutique joue un rôle socio-économique important. Elle est à l’origine de plus de 40.000 emplois directs et indirects et elle réalise entre 1% et 2% du PIB national.
Le secteur compte quelque 46 unités de production, représente 13 milliards de Dirhams de chiffre d’affaires, couvre 70% de la consommation nationale et exporte une autre partie (environ 900 millions de Dirhams) vers des pays européens, arabes, asiatiques et africains.
Le médicament marocain est classé zone Europe.