Il est temps de consulter votre médecin traitant
Écrit par Ouardirhi Abdelaziz
Ramadan et diabète
Le Ramadan approche. Il débutera vraisemblablement le 18 juin. Il est donc temps de bien s’y préparer, surtout si l’on est diabétique. Cette maladie expose en effet à un risque accru de complications durant ce mois saint, raison pour laquelle il est nécessaire de prendre un maximum de précautions et de consulter son médecin traitant.
Un malade diabétique qui jeûne sans avoir au préalable demandé l’avis de son médecin traitant est un malade qui s’expose à coup sûr à toutes sortes de problèmes de santé, à de nombreuses complications qui peuvent être lourdes de conséquences et mettre en jeu le pronostic vital de certains patients.
Parmi ces risques, il y a en premier lieu l’hypoglycémie sévère qui est une baisse de la glycémie, celle-ci est courante durant le ramadan, du fait du jeûne qui est observé du lever au coucher du soleil.
L’hyperglycémie
En second lieu, il y a le risque d’hyperglycémie (augmentation du taux de glycémie) sévère ou d’acidocétose (qui se traduit par une acidification du sang) qui est aussi très courant et qui représente un motif important de prise en charge des malades au niveau des services des urgences durant le mois sacré de Ramadan. Malgré tous les conseils qui sont donnés aux patients par leurs familles, certains malades diabétiques n’en feront qu’à leur tête et tiendront coûte que coûte à faire le Ramadan. Ils agissent de leur propre chef, réduisent les doses d’insuline prescrites par le médecin traitant, ce qui finit par induire des complications très graves inhérentes à l’hyperglycémie et d’acidocétose, et le diabétique qui arrive aux urgences dans un état comateux.
L’hypoglycémie
Chez certains diabétiques de type 2, on observe pendant le Ramadan que ces derniers continuent leur traitement mais ne mangent pas. Ils risquent de faire une hypoglycémie (baisse de la glycémie), celle-ci, quand elle n’est pas prise en charge, peut entraîner de sérieuses conséquences comme des vertiges, des pertes de conscience ou la transpiration, et doivent être pris en charge d’urgence.
Prendre l’avis de son médecin
Il est évident que le jeûne du mois de Ramadan au cours duquel nos habitudes alimentaires sont modifiées peut avoir des conséquences sur notre organisme à des degrés variables, mais ces modifications peuvent entraîner des complications chez les personnes diabétiques qui sont sous traitement, d’où la nécessité de vous en remettre à votre médecin traitant, de suivre ses conseils. Il cherchera votre bien et vous évitera des complications inutiles, qui peuvent parfois être fatales.
Que dit l’Islam ?
Dans notre société, très croyante et pratiquante, ne pas jeûner équivaut pour certains malades diabétiques à une sorte de reniement de sa foi, de sa religion et par conséquent se sentir exclu par ses proches, ses amis, l’entourage, sans parler des ragots et autres commérages.
L’islam ne dit pas ça. L’islam, c’est la religion de la tolérance, du pardon, de la facilitation.
Le Coran est clair au sujet des personnes malades et de celles dont les capacités physiques ne peuvent pas leur permettre de jeûner. Tous les ulémas sont unanimes pour dire que dès lors qu’une personne est malade, ou présentant une faiblesse manifeste pouvant mettre en jeu sa vie, celle-ci est exempte. C’est pour toutes ces raisons, mais aussi à cause des conséquences néfastes qui peuvent en découler et où le pronostic vital peut être engagé pour certains diabétiques, qu’aujourd’hui nombreux sont les praticiens spécialistes de la maladie diabétique, qui au lieu d’interdire le jeun à leurs patients diabétiques préfèrent les accompagner tout au long de ce mois.
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Immunoglobine
Prix inchangés au niveau des centres de transfusion sanguine
Certains médias ont rapporté des informations selon lesquelles le centre national de transfusion sanguine aurait procédé au cours des dernières semaines à une hausse des prix d'un médicament destiné à renforcer les défenses immunitaires, l’immunoglobuline, et que son prix serait passé de 2300 DH à 4.800 DH.
Réagissant à ces informations erronées, le ministère de la Santé tient à tranquilliser les malades qui utilisent ce produit médicamenteux, et à éclairer l’opinion publique en apportant les précisions suivantes :
1. Aucune augmentation des prix de l’immunoglobuline n’a été décidée ou enregistrée, puisque le prix légal de l’immunoglobuline 5 grammes est de 1130 DH, et le prix de l’immunoglobuline 10 grammes est toujours le même, soit 4.800 dirhams.
2. les processus de détermination des prix des médicaments dérivés du sang obéissent a des règles de loi bien précises, claires et aucune partie ne peut prendre de telles décisions pas même le centre de transfusion sanguine et ce au moment où la détermination des prix du sang et de ses dérivés est régie par une décision conjointe entre le ministre de la Santé et le ministre des Finances publiée le 30 avril 2014.
Il faut savoir que l’immunoglobuline est disponible en quantité suffisante au Maroc, et que le ministère de la Santé, a entrepris de produire l’immunoglobuline au niveau du centre de transfusion sanguine national, grâce a une convention signée avec un centre Français spécialisé dans ces techniques de pointe.
Grâce a cette décision prise par le ministère de la Santé et à la production nationale d’immunoglobuline, les malades dont l’état de santé nécessite ces traitement n’éprouvent aucun difficulté pour s’approvisionner et se faire correctement traiter à des prix abordables, et ce au moment où l’immunoglobuline 10g d’importation est commercialisée dans le secteur privé au prix de 9.000 DH.
