« Une usine chinoise veut lâcher des millions de moustiques dans la nature »
C’est ce que titre L’Express, qui précise que « c'est pour la bonne cause puisqu'il s'agit de provoquer l'accouplement de spécimens infectés par la bactérie Wolbachia avec des moustiques sains. L'objectif, à terme, est d'éradiquer les maladies propagées par les insectes ».
Le magazine souligne en effet que « le moustique est le prédateur le plus dangereux au monde. […] Le virus Zika, la dengue, le chikungunya, l'encéphalite japonaise ou la fièvre du Nil, le moustique tue chaque année quelque 725.000 personnes ».
L’Express explique que cette « usine à moustiques » « pense détenir la solution contre ce prédateur. [Elle] a annoncé qu'elle était prête à lâcher dans la nature 20 millions de moustiques par semaine. […] La manœuvre vise à sélectionner la population et à éradiquer les maladies ».
L’hebdomadaire précise que « ce projet déjà envisagé au Brésil a été mis au point par une équipe de chercheurs de l'université chinoise Sun Yat-Sen et de l'université américaine du Michigan. Les insectes de laboratoire seront infectés avec la bactérie Wolbachia. L'union entre les mâles infectés par cette bactérie et des femelles saines produit des œufs infertiles, stoppant ainsi leur reproduction ».
« La "culture" du moustique est réalisée dans l'usine à moustiques la plus grande au monde, d'une superficie de 3 500 m². Elle est divisée en quatre ateliers capables chacun de produire 5 millions de moustiques par semaine. Le site est installé à Canton, où chaque année, la dengue, transmise par les moustiques, fait des ravages », continue L’Express.
Le magazine observe qu’« un premier test a été effectué en mars 2015 sur une île de Guangzhou avec le lâcher de 500.000 moustiques. Le responsable du projet, Xi Zhiyong, avait affirmé en juin, que la population de moustiques sur l'île avait déjà diminué de moitié ».
L’Express ajoute que « plusieurs projets similaires sont déjà à l'étude dans plusieurs pays », et s’interroge : « Quelles conséquences pour la nature ? ». Le magazine observe en effet que « si, selon les premières recherches, le Wolbachia n'augmente pas les risques de développer d'autres pathologies chez les moustiques et serait sans danger pour l'environnement, les moustiques étant un mets de choix pour les poissons et les oiseaux, les effets à moyen terme restent encore flous ».